De la prévention des TMS, ou troubles musculosquelettiques

ouvrier avec des douleurs musculaires

Le mal de dos est souvent identifié comme le mal du siècle. Mais saviez-vous qu’aujourd’hui, la lombalgie représente 20 % des accidents du travail. La prévention des TMS, ou troubles musculosquelettiques, comme celui-ci est donc devenue un enjeu majeur tant pour les individus que pour les entreprises ou les pouvoirs publics.

Définition des troubles musculosquelettiques

La dénomination « troubles musculosquelettiques » regroupe des affections multiples touchant principalement les articulations, les tendons et les muscles. Les TMS sont dus à un déséquilibre entre les aptitudes physiques d’un individu et celles requises par les contraintes qu’il doit supporter.

Comment surviennent les TMS ?

L’apparition des troubles musculosquelettiques est souvent progressive. La répétition des sollicitations intensives va ainsi favoriser leur installation, puis leur aggravation.

La personne ressent d’abord une gêne fonctionnelle et des douleurs liées à certains gestes. Dans un premier temps, ces symptômes disparaissent rapidement, mais ils finissent par affecter la capacité d’action de la personne par leur récurrence et leur persistance. Avec le temps et la multiplication des sollicitations du corps, les TMS s’installent plus durablement. Elles génèrent alors les symptômes spécifiques aux affections particulières des membres concernés : inflammation, fonte musculaire, perte de mobilité ou de force

Quels sont les facteurs favorisant les troubles musculosquelettiques ?

Une activité sportive ou de loisirs régulière peut déclencher des troubles musculosquelettiques. Cependant, les gestes et environnements professionnels restent la cause principale des TMS.

Différents facteurs favorisent leur apparition et leur évolution.

  • Facteurs biomécaniques: ce sont des postures extrêmes ou de force avec la reproduction fréquente de mouvements impliquant l’intervention des mêmes muscles et articulations comme des torsions, flexions ou extensions, travaux statiques ou ports de charges lourdes.
  • Facteurs environnementaux: l’environnement de travail peut accentuer les contraintes imposées au corps. Le froid, le bruit ou le déficit d’éclairage peuvent ainsi modifier négativement les conditions de travail.
  • Risques psychosociaux et organisationnels : la monotonie, le manque d’autonomie, le stress, la surcharge de travail ou les tensions liées aux délais génèrent des émotions négatives qui favorisent des postures de travail défavorables.
  • Facteurs individuels: il s’agit notamment du vieillissement, des fragilités psychologiques ou physiques dues par exemple à certaines maladies chroniques.

Quels sont les TMS les plus courants ?

Les troubles musculosquelettiques représentent 87 % des maladies professionnelles reconnues et la lombalgie constitue la principale cause d’incapacité de travail pour les personnes de plus de 45 ans. De plus à eux seuls, les TMS génèrent 30 % des arrêts de travail. Peuvent être citées parmi les principales affections recensées :

  • 38 % de syndrome du canal carpien
  • 30 % de syndrome de la coiffe des rotateurs de l’épaule
  • 22% d’épicondylite latérale du coude.

Prévention des TMS : quels sont les risques ?

Le principal risque encouru par le salarié est la dégradation de sa santé physique et psychique. D’ailleurs, 45 % des TMS génèrent des répercussions lourdes et avec inaptitudes permanentes. Lorsque les troubles s’installent, ils peuvent en effet devenir chroniques et incapacitants.

L’entreprise supporte également les conséquences des troubles musculosquelettiques de ses salariés notamment l’absentéisme, le turnover, la perte de productivité et de performance, la désorganisation générale de la production.

Pour les pouvoirs publics, l’enjeu est à la fois de santé publique et de finances publiques. De nombreux troubles musculosquelettiques étant reconnus comme maladie professionnelle, la prise en charge des arrêts maladie à répétition et des indemnisations des séquelles pèse lourd dans le budget de la Sécurité sociale.

La prévention des TMS en 4 étapes

1.     La phase d’investigation des risques

Cette phase débute par le recueil d’informations sur la santé des salariés et l’organisation de l’entreprise. Elle permet de connaître les risques existants et les situations de travail à examiner. L’analyse des tâches et postes de travail doit amener à l’identification des facteurs et des causes à l’origine des risques de troubles. En se basant sur cette étude, l’entreprise évaluera ensuite les contraintes biomécaniques, psychosociales et organisationnelles de chaque situation. L’analyse ergonomique portera quant à elle sur l’environnement physique, le dimensionnement du poste et les tâches de travail réalisées.

2.     La maîtrise des risques de troubles

Les actions de prévention des TMS touchent principalement au domaine de l’ergonomie. Elles concernent la modification des outils de travail pour en diminuer les contraintes. Ces aménagements peuvent passer par l’achat de matériels adaptés, comme des fauteuils ou des souris ergonomiques, des postes d’atelier modulaires à hauteur variable, des transpalettes haute levée ou des chariots à niveau constant. Il est également possible d’agir en amont dès la conception des outils et l’organisation du travail.

La prévention des TMS doit également faire l’objet de formation et d’information des salariés. Ils sont en effet en première ligne pour signaler les dysfonctionnements et former de nouveaux collaborateurs. Il est donc nécessaire de les accompagner dans les évolutions de leur pratique.

3.     L’évaluation de la démarche

Évaluer la démarche de prévention des troubles musculosquelettiques se prévoit dès la mise en place d’un nouveau projet, d’une nouvelle mission ou d’un nouveau poste de travail. L’anticipation permet de fixer des objectifs clairs et les indicateurs adéquats. La réussite d’une telle démarche se construit autour de différents facteurs : l’implication de l’ensemble du personnel, l’adéquation entre les objectifs, les moyens et le calendrier, sans oublier l’engagement de l’action dans la durée.

4.     La mobilisation de toute l’entreprise

Pour faire accepter les changements et la mise en place de bonnes pratiques nécessaires à la prévention des troubles musculosquelettiques, la Direction doit impérativement se mobiliser et mobiliser ses collaborateurs. En effet, chacun doit comprendre les enjeux du projet et adhérer aux mesures mises en œuvre. De plus, les moyens nécessaires, qu’ils soient humains ou financiers, doivent être adaptés et mis à disposition pour obtenir des résultats probants.

 

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